Le sénateur Pierre Galand (PS) tire la sonnette d’alarme au sujet de la reprise de la guerre en RDC .
« Nous savons qu’il y a suffisamment d’observateurs parmi les ONG qui témoignent d’incursions rwandaises sur le territoire congolais, violant ainsi le droit international, les conventions de Genève et les accords de paix de Dar Es Salam.
Nous prenons acte du renforcement de la MONUC dans l’Est du Congo et ce pour le mois de janvier 2005, ainsi que de la création de la zone tampon temporaire dans la région de Kanyabayonga, mais ce renforcement ne donne malheureusement aucune garantie à la population civile. Cette population civile qui ces derniers mois est à nouveau la victime : paysans expropriés, femmes et enfants violés et enlevés, etc.
C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement belge de maintenir une pression forte sur l’ensemble des acteurs sur le terrain, mais surtout auprès des interlocuteurs au sein de la communauté internationale qui détiennent une partie de la solution, que ce soit en Afrique, en Europe, ou aux Etats-Unis.
Le gouvernement britannique fait planer ces derniers jours la menace d’une suspension de son aide au budget rwandais, la Suède est déjà passée à l’acte la semaine dernière, la Belgique doit envisager la suspension de son aide directe bilatérale au Rwanda et appeler l’Union européenne à suspendre l’aide budgétaire au Rwanda, si ce pays ne se conforme pas pleinement au respect des résolutions des Nations Unies.
En vue de clarifier la situation, il est primordial de mettre en œuvre les patrouilles mixtes de vérification le long des frontières entre la RDC et le Rwanda. Il nous parait tout aussi important d’organiser une étude qui permette de comptabiliser et de localiser les interahamwes sur le sol congolais.
Enfin, en dernier lieu, mais pas des moindres, le désarmement envisagé par la MONUC, est une priorité, mais celui-ci doit être accompagné d’un contrôle strict des armes récupérées qui malheureusement aujourd’hui font l’objet de multiples trafics dans la région. »
Pierre GALAND
